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Le biopsycho social est-il à prendre en compte dans la maladie ?

Dernière mise à jour : 11 août

Que comprend l'approche biopsychosociale ?


Depuis quelques années nous entendons parler de champ biopsychosocial même si ce concept date des années 50. Cette vision concerne l’étude et le soin du corps au travers d’une lecture plus élargie des causes des douleurs, symptômes et pathologies que le corps et l’esprit peuvent présenter, mais aussi des conséquences pouvant survenir au quotidien.


biopsychosocial

De quoi s‘agit-il plus précisément ?


Le biopsychosocial


Nous avons 3 parties différentes qui compose ce modèle :

Le Bio : il s’agit de tout ce qui a attrait au corps, au physique et aux manifestations

pathologiques qu’il va présenter.


Le Psycho : il s’agit de toute la partie liée à la psyché, au mental, aux émotions, qu’ils soient conscients ou inconscients.


Le Social : il s’agit là de l’environnement, de tout ce qui nous entoure, que ce soit matériel, climatique, électromagnétique où vivant, c’est-à-dire absolument 100% de ce qui entoure chacun d’entre nous, y compris notre famille, nos amis, les collègues de boulot où simplement les gens que nous croisons au quotidien.


L’ensemble de ces 3 champs représentent absolument tout ce qui touche de prêt ou de loin à une personne, et bien sûr les valeurs de chacun de ces champs varient en permanence, mais sont aussi différents pour chacun d’entre nous.


Comment fonctionne ce triple système ?


Pour avoir une lecture aisée des interactions de ces 3 systèmes nous allons commencer par définir plus précisément le mode de fonctionnement du corps ; car c’est de ce modèle qui est complètement physiologique que découle les phénomènes régissant l’apparition des douleurs, troubles et pathologies.


Pour ce faire nous allons faire un bon en arrière de quelques milliards d’années avec l’apparition des premiers organismes pluricellulaires, prémisses d’organismes plus complexes qui ont évolués jusqu’à aujourd’hui pour devenir les êtres vivants actuels.


Ces organismes étaient soumis à leur environnement, jouant à la loterie pour savoir qui meurt et qui vit. Cela est peu pratique pour qu’une espèce se pérennise.


Chronologie du Biopsychosocial


Il est alors apparu dans un premier temps des premiers récepteurs membranaires, certes très rudimentaires, mais permettant néanmoins de donner les premières informations utiles à l’organisme sur ce qui se passait à l’extérieur.

Il est bien beau de savoir ce qu’il s’y passe mais ne pas pouvoir réagir rend l’information inutile. Il est alors apparu dans un second temps le premier système moteur très rudimentaire (cils membranaires) qui permettait alors de fuir où de se rapprocher de la source de ladite information.


biopsychosocial

La chronologie de cette évolution est très importante car elle demeure toujours vraie

aujourd’hui au sein de nos modes de fonctionnements. C’est-à-dire que nous recevons des informations extérieures nous renseignant à de multiples niveaux et de diverses manières, puis nous traitons l’information afin d’y répondre.

Sauf qu’au milieu, s’est glissé un système nerveux dont la fonction est la compréhension, l’analyse, la réponse coordonnée et la mémorisation.


Ce dernier a facilité la gestion de ces informations mais l’a aussi simultanément complexifié par l’immense richesse des stimulations et des sensations provoquées dans le corps.


Cette évolution a été impulsée par le besoin de maintenir ou d’améliorer l’équilibre de

l’organisme dans le temps, c’est-à-dire tout simplement vivre ! La pulsion de vie est celle qui nous pousse à tout faire pour améliorer notre équilibre ; c’est elle qui maintient l’homéostasie, c’est-à-dire la capacité du corps à fonctionner malgré les blocages et freins auxquels il fait face.


Nous avons donc un corps (Bio) qui reçoit les informations extérieures (Social) et les traite (Psycho) afin d’y répondre ou non.


Dans la médecine moderne nous nous attelons à ne regarder que le bio où la psycho comme étant l’origines de nos maux.


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C’est-à-dire que si nous avons une douleur articulaire par exemple, nous n’allons regarder que le phénomène inflammatoire local comme étant la cause.


Si nous avons une névralgie cela sera toujours lié à une contrainte mécanique sur le nerf (hernie par exemple). Si nous avons de l’eczéma nous regardons ce qui se passe au niveau de la peau.


La médecine moderne ne va pas plus loin, un peu comme si elle s’arrêtait à l’arbre alors qu’il y a encore toute la forêt derrière !


Alors bien entendu, je ne suis pas en train de dire que la médecine moderne et la science se trompent, bien au contraire, elles ont raison concernant ces phénomènes.

Mais si les traitements qui découlent de cette analyse étaient à 100% efficace, cet article n’aurait aucun intérêt à exister.


Malheureusement ce n’est pas le cas et cela signifie qu’il manque des facteurs pour résoudre l’équation de la maladie.

Alors où se situe le ou les facteurs manquants ?


Quelle autre vision de la santé pouvons-nous avoir pour expliquer les déséquilibres ?


Nous même ou un de nos proches avons tous manifesté des troubles, des douleurs ou des pathologies à la suite d’évènements vécus. Certains médecins disent même que c’est « parce que vous êtes stressé » ou que « c’est depuis que vous avez perdu intel ».

C’est un simple constat empirique que de voir des maux apparaitre après des évènements douloureux de la vie.

Alors pourquoi ne pas aller investiguer alors de ce côté-là ?


La réponse est simple. Nous ne sommes pas formés et la tâche est complexe puisque si nous essayons de corréler un évènement particulier avec une symptomatologie.

Cela ne fonctionne pas toujours !


En effet la perte d’un proche ne va pas entrainer systématiquement

une dépression, une frayeur se transformer en phobie, un rapport sexuel en infection

urinaire, où fumer un cancer.

Ces quelques exemples nous montrent bien que les facteurs extérieurs « peuvent » entrainer une symptomatologie précise, mais pas dans 100% des cas.


Et l’inverse est vrai aussi, c’est-à-dire que chaque pathologie peut apparaitre face à des situations très distinctes.

Nous voyons donc que le Social n’influence pas le Bio systématiquement de la même

manière, rendant impossible le fait de pouvoir avancer avec certitude des liens.


A partir de ce constat, peut-être manque-t-il encore un facteur à l’équation ?


Quel est le facteur manquant à une approche totalement holistique ?


Qu’est-ce qui vous différencie de moi ? Avez-vous les mêmes comportements ? Vos réactions face à un même évènement sont-elles similaires ?

La réponse est non; et heureusement d’ailleurs !


En effet nous avons de nombreuses variations de comportement, de perception d’une situation, des émotions qui fluctuent différemment des autres, une expérience et une éducation toute aussi différente. Il s‘agit du Psycho.


Cette richesse dans la diversité et la singularité de chacun offre la richesse et l’intérêt dans la relation avec l’autre, des compétences différentes, des plaisirs différents.

Mais nous faisons ainsi face à une infinité de cas possibles qui sont inexploitables en l’état. Une vie de labeur ne suffirait pas à appréhender la moitié des cas de figures possibles.


Ce qui est important à regarder au niveau du Psycho, ce n’est pas la pensée et l’analyse d’une situation, mais le ressenti lié à cet évènement, car le ressenti est beaucoup plus limité dans les perspectives.

En effet le ressenti est lié au système limbique qui traite l’ensemble des informations sensorielle, proprioceptives et intéroceptives, donnant à l’individu des émotions et des variations de celles-ci, toutes inclues dans son système de pensée, de

croyances et d’éducation.

Les émotions étant limitées, elles sont plus faciles à inventorier et à corréler avec des situations extérieures.

Elles sont aussi une base commune à tous les êtres puisqu’elles découlent de l’évolution du système nerveux.


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Ainsi nous pouvons compter 5 où 6 grandes émotions de base répertoriées par Eckmann (joie, peur, colère, tristesse, surprise et dégout) et d’autres chercheurs comme Carroll Izard, Alan Fridlund et Sylvan Tompkins, mais aussi des émotions plus fines et toutes aussi communes qui influencent notre corps au quotidien.


Car même si nous estimons que les émotions naissent dans le corps, elles sont aussi la conséquence d’état cérébraux (Bodily maps of emotions, Lauri Nummenmaa https://www.pnas.org/content/111/2/646).


Ce phénomène est induit par le système neurovégétatif qui modifie la vascularisation du corps, l’activité musculaire (motrice et viscérale) et les sécrétions hormonales.


Le champ biopsychosocial et la pathologie


Voyez-vous ce qui est en train de se dessiner ?


Notre état cérébral qui dépend à la fois de qui nous sommes et de ce que nous vivons, entraine des modifications corporelles sur tous les plans simultanément.

Si nous considérons que le système nerveux peut bloquer certaines informations et les rendre permanentes, ce qui est le cas, alors les stimulations sur le corps le deviennent aussi, entrainant des sur-stimulations de certains systèmes et régions, induisant ainsi un terrain fragilisé.


Localement et parfois de manière plus générale, il y a une baisse de la vascularisation entrainant à la fois une baisse de l’oxygénation et une augmentation des toxines ; ce qui induit une acidose métabolique pouvant être aggravée par une alimentation riche en sucre et produits industriels par exemple.


Ces facteurs sont ceux qui permettent l’apparition de l’inflammation et des pertes de

fonctionnalité viscérale, métabolique ou mécanique ; en d’autres termes, le corps se dérègle et tire la sonnette d’alarme.

Néanmoins nous pouvons trouver les dénominateurs communs qui existent entre tous les individus grâce notamment à ces stimulations permanentes du système nerveux sur le corps.

En effet, celui-ci modifiant en permanence l’état vasculaire local, une main entraînée pourra, au travers des fascias, et un abord très spécifique identifier ces tensions et ces mémoires émotionnelles dans le corps.


Nous avons tous un mécanisme unique basé sur une cartographie fonctionnelle

commune liée à la neurophysiologie, aux réseaux et structures régissant nos émotions.

Cette cartographie définie à la fois des niveaux de fonctionnement, comme des niveaux de conscience, mais aussi des variations d’émotions dans chaque niveau.

Si nous considérons chaque organe comme étant lié à une émotion, nous pouvons ainsi avoir un programme de chaque niveau sur un système d’émotions qui seront alors toujours les mêmes, induisant des attitudes toujours similaires liées à cette programmation.


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Et bien sûr, si nous retrouvons des émotions similaires sur plusieurs paliers, l’intensité de stimulation des tissus et organes sera encore plus grande, fragilisant le terrain.

A l’inverse, si de nombreuses zones sont stimulées, nous aurons un terrain plus équilibré.

Nous avons donc en résumé une multitude d’informations et de stimulations environnementales très variées qui se confrontent à notre mode de fonctionnement interne, induisant de nombreuses réactions corporelles et comportementales.

Lorsque ces dernières sont trop fortes et que le stress dépasse le seuil de tolérance de l’individu, une nouvelle émotion est enregistrée, un nouveau traumatisme que l'on nomme : une somatisation.


Comment retrouver le bien-être grâce à une action sur le biopsychosocial ?


Comment agir sur ce triptyque ?


Nous pouvons agir sur un ou plusieurs facteurs simultanément, modifiant ainsi les sources de stress.

Changer d’environnement de travail, de cercle relationnel, d’alimentation sont des

facteurs relativement faciles à modifier mais néanmoins n’apportent pas toujours satisfaction quant à la pathologie où le trouble.

Nous voyons qu’agir sur le corps ne suffit pas non plus puisqu’il existe de nombreux échecs dans la thérapeutique allopathique.

Nous pouvons aussi agir sur le mental et l’aborder par la psychologie où le coaching mental, par exemple. Ceci nous permet surtout de prendre acte de ces facteurs environnementaux qui stressent notre mental, mais sans cibler particulièrement le corps et ses pathologies.


Enfin nous avons les thérapies corporelles plus holistiques mais qui ne présentent pas de trame commune faisant consensus et ne manifestant pas de résultats clairement quantifiables ni objectivables.

Puis, nous avons le Processus Neurolink.


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Avec Neurolink, nous pouvons à la fois identifier ces traumatismes enregistrés, identifier tous les niveaux de fonctionnement de l’individu de manière objective, mais aussi permettre au système nerveux de libérer définitivement ces traumatismes et modifier les schémas qui entrainent des problématiques sur toutes les sphères de l’individu.


Il s’agit là d’une vraie vision innovante et d’une thérapie holistique efficiente puisqu'elle travaille sur les mécanismes intrinsèques de l’individu, sources de ses maux.


Car oui, c’est bien ce terrain intrinsèque qui est source de pathologie puisque confrontés à des stimulations environnementales similaires, tous les individus ne réagissent pas de façon similaire !

Ainsi tenter de résoudre le problème de la pathologie sans se soucier de ce facteur premier est vain. Du point de vue médical nous observons ces spécificités intrinsèques mais sans pour autant les expliquer, si ce n’est par la génétique. Mais la génétique est modifiée en permanence par ces facteurs environnementaux et nos comportements choisis (The NASA Twins Study: A multidimensional analysis of a year-long human spaceflight , Francin et Garret-Bakelman & al, https://doi.org/10.1126/science.aau8650).


Donc se livrer à l’adversité de la génétique est à mon sens trop facile, mais ce débat fera l’objet d’un autre article !


Le champ biopsychosocial est donc un abord global et logique puisqu’il tient compte de la physiologie même de l’ensemble du corps.



Voici quelques articles de recherche abordant le champ biopsychosocial :

Engel GL: The need for a new medical model: a challenge for biomedicine. Science 1977;196:129-136.

Engel GL: The clinical application of the biopsychosocial model. Am J Psychiatry 1980;137:535-544.

Frankel RM, Quill TE, McDaniel SH (Eds.): The Biopsychosocial Approach: Past, Present, Future.University

of Rochester Press, Rochester, NY, 2003.

Borrell-Carrió F, Suchman AL, Epstein RM: The biopsychosocial model 25 years later: principles, practice,

and scientific inquiry. Ann Fam Med 2004;2:576-582.

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