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L’impact de nos émotions sur notre avenir

Dernière mise à jour : 27 juil. 2023

Chaque instant vécu est un confluent de milliers d’informations qui parviennent au cerveau, que ce soit des informations venant de l’environnement au travers des 5 sens, où des informations internes provenant de notre système musculosquelettique et viscéral (voies intéroceptives et proprioceptives).

Le cerveau traite toutes ces informations au travers de différentes structures et régions cérébrales afin d’apporter une réponse, où non, et normalement, la plus pertinente.

Il est vrai qu’à voir la seule complexité des interactions sociales, nous pouvons affirmer que nous n’apportons pas toujours la meilleure réponse aux situations auxquelles nous sommes confrontés. Il en est de même concernant la relation avec notre environnement, jonchée de chocs, trébuchages, pertes d’objets où marches ratées !


Mais que se passe-t-il dans notre cerveau pour que nous perdions, même brièvement, cette relation à l’espace ? Que se passe-t-il pour que nous réagissions avec tout un éventail d’émotions, très souvent inadaptés.



Les émotions et nos programmations

Les programmations innées

Si nous faisons un bond dans le temps pour nous ramener à notre plus jeune âge, nous avons tous connu cette phase d’apprentissage qui nous a fait passer du tapis d’éveil, à l’exploration de la maison à 4 pattes, puis à la bipédie propre à notre espèce. Tout cet apprentissage ne s’est pas déroulé en un jour. Nous avons dû répéter ces gestes, encore et encore, afin de les intégrer dans nos schémas moteurs, augmentant progressivement la difficulté et la complexité des actions.


Ce parcours semé d’embuches et de chutes répétées n’est pas uniquement moteur ; il est motivé par des sensations, c’est à dire des émotions.


Ces émotions sont générées au préalable par une programmation interne à la fois purement liée à l’espèce (reflexes de tétée pour s’alimenter…), mais aussi par une programmation héréditaire, issue de la lignée familiale. Par exemple, nous pouvons tous différencier les personnes affectives, autoritaires, oratrices, conciliantes où relationnelles. Il existe des tendances dominantes dans chaque famille qui ont engendrées des dictons comme : « le fruit ne tombe pas très loin de l’arbre, où les chats ne font pas des chiens ».


Cette étape d’apprentissage est donc motivée par un système préinstallé dépendant de l’espèce et de la famille dont nous sommes issus. Ceci impose une notion d’émotions transgénérationnelles, que nous aborderons dans un autre article.


Les programmations acquises

Puis, il existe un comportement acquis au fil du temps, basé sur les expériences vécues. Tout au long de la phase d’apprentissage de cette motricité, les souffrances dues aux chutes et chocs, ainsi que les peurs engendrées ont entrainé une adaptation du comportement afin d’éviter de souffrir à nouveau. L’enfant évite les marches où les aborde différemment, il fait attention à la porte qui lui a fait mal au doigt.

Nous pouvons transposer aux relations sociales ce mécanisme d’acquisition, jonché de moments de plaisirs et de souffrances, de déceptions, de tristesses où de joie, de partage, etc.


Si nous regardons nos actions et nos interactions émotionnelles de manière aussi simplifiée, nous devrions tous éviter les conflits, les quiproquos et nous éloigner des personnes qui nous font souffrir.

Malheureusement, tout n’est pas aussi simple !


Le conditionnement émotionnel

Tout le monde ne vit pas une émotion avec la même intensité, ni la même valence. Un enfant qui fait de l’escalade pour la première fois et faisant l’expérience d’une chute vivra une peur. Cela est tout à fait normal, mais en fonction de son terrain préliminaire et de son fonctionnement inné, l’enfant pourra soit attribuer à cette expérience une valeur négative, définissant ainsi ses comportements futurs vis à vis de l’escalade, de la hauteur ou d’autres sensations associées.

Une émotion n’est pas cantonnée à être positive où négative, c’est la valeur que nous lui attribuons qui conditionne nos futures réactions.


J’ai reçu, en cabinet, une petite fille qui, suite à une chute la tête en avant dans l’eau alors qu’elle jouait sur la plage, a généré une peur induisant l’incapacité pour elle de se mouiller le visage sous la douche, et de se baigner. Deux ans après cette frayeur, rien n’avait changé, sa peur influençait son quotidien et les plaisirs simples d’un bain à la mer en famille.


Après une séance Neurolink qui lui permis de déprogrammer cette peur, tout est rentré dans l’ordre dans le mois qui a suivi la séance.

Imaginez un instant une vie entière conditionnée par cette peur et tous les moments qu’elle n’aurait pas pu vivre à leur juste valeur !


Nous sommes pourtant tous conditionnés de la sorte avec nombre de petits ou gros traumatismes, vécus tout au long de notre chemin.


Est-ce que nos souffrances sont définitives ?

Les souffrances mentales

Il nous faut regarder tous ces schémas émotionnels innés et programmés se superposant et se confrontant en permanence dans notre cerveau, étant sollicités par la situation à laquelle nous sommes confrontés. Ces mémoires vont alors entrer en compétition, induisant ou non une répétition de l’émotion et de l’action qui en découle.


Lorsque l’émotion est trop forte où que le conditionnement est trop ancré, l’individu répètera inexorablement le même schéma tout au long de sa vie, sans jamais réguler l’information par le cortex. Ainsi la personne peut avoir peur d’un simple escargot inoffensif, parfois de manière déraisonnée, alors qu’elle sait bien qu’il est sans danger.


Les souffrances relationnelles


C’est la même chose quand nous ressentons, par exemple, de l’abandon où de la tristesse lorsque la personne avec qui nous voulons être passe du temps avec d’autres personnes. Le temps alloué aux autres n’est pas forcément un rejet de notre personne. Pour autant, nous pourrons le vivre ainsi, entrainant des réactions corrélées à notre souffrance ressentie. Pour comprendre cette peur de l’abandon où ce sentiment de mise à l’écart, il faut aller chercher dans le passé de l’individu et trouver les évènements et mécanismes relationnels mis en place dans la famille ayant créés et ancrés cette blessure.


Nous pourrons ainsi vivre le sentiment de séparation et d’abandon indéfiniment, reprochant à l’autre de nous faire souffrir.

Une autre lecture est possible, nous pouvons y voir là une solution qui s’offre à nous de comprendre nos schémas relationnels. Nous choisissons inconsciemment les personnes et les situations qui vont stimuler nos schémas, mettant en lumière nos peurs, nos souffrances, comme un miroir qui nous renvoie notre image.

Ainsi, au lieu d’attribuer à l’autre l’origine de nos souffrances, il faut y voir un révélateur de nos mémoires.


En revanche, lorsque le cortex préfrontal vient réguler l’information, nous avons alors la possibilité sortir du schéma acquis, induisant une autre action et changeant ainsi la connexion de notre émotion à une situation. C’est-ce qu’on appelle la conscientisation. Nous rendons conscient et régulée une émotion. Attention il ne s’agit là pas d’une analyse cognitive de la situation, chose qui est à la portée de tout le monde, mais d’un réel changement de comportement, sans besoin de contrôle permanent.


En abordant toutes nos peurs et souffrances, nous pouvons déprogrammer progressivement ces mémoires et nous libérer du joug du conditionnement émotionnel.

Grâce à Neurolink nous pouvons accélérer ces conscientisations en vidant progressivement notre sac à dos, du poids de nos souffrances passées.


Intuition et intelligence émotionnelle

Cette capacité à comprendre de manière automatique une situation environnementale et/ou sociale telle qu’elle est réellement, et non pas telle que nous la voyons au travers de nos filtres émotionnelles, constitut ce que l’on appelle l’intuition. Elle nous apporte la réalité de l’information, sans passer par l’activité cognitive et analytique. C’est, par exemple, ce fameux « je sais » où « je sens » que tu me mens, qu’il y a un problème. C’est cette petite voie, emplie de certitude, qui vient chuchoter à notre oreille mais que nous n’écoutons pas toujours.

C’est Peter Salovey, professeur de psychologie à Yale, et John. D. Mayer qui ont introduit le concept d’Intelligence émotionnelle en le définissant ainsi :

« La capacité de comprendre les émotions en soi et chez les autres, et d’utiliser ces émotions comme des guides informationnels pour la pensée et l’action. »


Daniel Goldman reprendra plus tard ces travaux en y intégrant une composante plus large. Il axe sa théorie sur cinq points principaux :

- avoir conscience de soi

- parvenir à la maîtrise de soi

- parvenir à l’auto motivation

- percevoir les émotions d’autrui

- maîtriser les relations humaines

Cette capacité de ressenti intuitif tout en apportant la meilleure réponse à la situation à laquelle nous sommes confronté est la définition de l’intelligence émotionnelle. Cette notion permet, en quelque sorte, le meilleur coefficient de rentabilité entre l’énergie consommée, le temps alloué à cette tâche et le retour souhaité qui s’appuie sur nos propres émotions, désirs et plaisirs. Il s’agit là de rester sur « notre voie », de maintenir notre intégrité tout en nous permettant de répondre intelligemment à la situation.

Ainsi, même si l’autre nous voit comme la cause de ses souffrances, nous pouvons le préserver, en ajustant nos actes, pour ne pas renforcer sa souffrance, tout en préservant notre intégrité.


Sortir des blocages émotionnels

Nous vivons tous un présent pas si présent que ça ! Le passé est omniprésent, induisant une répétition de nos actions et nous poussant à tourner en rond et générer un futur identique au passé déjà vécu.

Nous enchainerons ainsi les déceptions amoureuses, relationnelles, les conflits au travail où sur la route, les blessures et les situations humiliantes où dévalorisantes. Chacun reproduira son schéma dans le temps, à plus ou moins grande échelle. Certaines personnes vivent ces échecs tous les mois, d’autres tous les ans, d’autres encore au cours de cycles temporels plus vastes.


Comprendre nos émotions et sur quoi elles se basent, et comprendre ce qu’elles entrainent nous permet, si on le veut bien, de sortir de ces cycles afin de vivre la vie que l’on souhaite et non celle que l’on répète.


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